Collection | Littérature étrangère |
Parution | 15 mai 1992 |
Livre | 145 × 220 mm 336 pages EAN : 9782879290058 21,60 € |
Frère Jacob
Henrik Stangerup
Traduit du danois par Frédéric Durand
Cette histoire commence au début du XVIe siècle, dans le nord de l'Europe, quand les luthériens décident de mettre fin au catholicisme romain et à ses fastes impudents. Dans des paysages à la Dürer, des foules excitées pillent les monastères et blanchissent les fresques des églises, tandis que des lansquenets ivres dorment sur les cadavres.
Une figure énigmatique se détache de cette danse de mort : celle de Frère Jacob. Était-il, comme on l'a dit, le frère cadet du roi Christian Il, qui servit de modèle à Shakespeare pour le personnage de Hamlet ? D'après l'historien Rasmussen, c'était un moine franciscain qui, après la Réforme, se réfugia à Paris, en pleine « révolution culturelle ». Il connut Rabelais, s'initia à l'Utopie de Thomas More et à la pensée d'Erasme. Puis il prit le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, avant de s'embarquer pour la « Nouvelle Espagne ».
Dans le Michoacan, Frère Jacob découvre un peuple libre. Chez les Indiens, il n'y a plus ni catholiques ni réformés, ni juifs ni chrétiens, mais des hommes vivant au contact permanent de la divinité. Jacob a trouvé ce qu'il cherchait — le réenchantement du monde. Ce prêtre à demi hérétique meurt à quatre-vingt-deux ans, rejeté de tous, sauf des Indiens.
Mêlant l'histoire, la théologie et la fiction, Henrik Stangerup a écrit un grand roman baroque où la Renaissance et le XXe siècle s'éclairent mutuellement.